Depuis la nuit des temps, le gars de Normandie
Garde un pied sur terre et l’autre sur les mers.
Dans le vent, les embruns, il a allure hardie.
Les clochers des villages demeurent ses amers.
Ses ancêtres du nord ont appris le voyage
Pour conquérir l’espace où vit la liberté.
Et maintenant encore il fait mariage
Entre travaux des champs et puis immensité.
Quelques jours à la ferme et l’envie de partir
Vers les terres lointaines arrive en son esprit.
L’annonce d’un voyage, il ne peut plus dormir
L’annonce du départ, le gars normand sourit.
Il n’est pas un pays que son bateau oublie,
Et tous les continents ont connu sa venue,
Des lointaines contrées à la proche Italie,
Il a toujours aimé la terre inconnue.
Au nombre des normands, qui, sur les océans
Voguèrent à la conquête de contrées mal connues,
Pour ses découvertes et son rayonnement
Jehan de Béthencourt reste le bienvenu.
Le sire de Béthencourt parti du port d’Harfleur,
Aborda un matin aux Isles Canaries,
Suivi de tous ses gens, les bras chargés de fleur
« Pour l’Honneur de Jésus, de Dieu et de Marie. »
Il y revint souvent, y devint Monseigneur,
Des cauchois l’on suivit, devenus canariens
Dont les enfants encore saluent le grand seigneur.
De ces plaisantes îles, ils devinrent les terriens.
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